En matière de gaz à effet de serre (GES), il est important de se rappeler que les émissions ne sont pas seulement liées à l’élevage des animaux et aux végétaux pour les nourrir. Il faut prendre en considération l’ensemble de la chaîne de production des aliments, dont l’emballage, le transport et la distribution. Le porc du Québec est une des viandes aux plus faibles bilans carbone au monde. En effet, l’élevage porcin émet nettement moins de GES que les autres viandes rouges d’élevage avec 7,6 kg1 d’émission GES pour 100 g de protéines comparativement au bœuf (50 kg), à l’agneau et au mouton (19,9 kg). C’est donc un excellent choix pour ceux qui désirent adopter une alimentation saine et responsable.
Mais même dans la catégorie du porc, celui du Québec se démarque encore plus : le bilan de GES pour la production porcine est très positif avec 3,70 kg CO2e/kg. Ce résultat est 25 % inférieur au bilan de GES moyen des cinq principaux pays exportateurs de porcs (États-Unis, Allemagne, Espagne, Danemark et Canada) selon les données de la World Food LCA Database 3.5 (WFLDB 3.5 – 2020).
Cette bonne performance du Québec est multifactorielle. L’utilisation de l’hydroélectricité produite au Québec est avantageuse, car elle génère très peu d’émissions de GES comparativement aux combustibles fossiles. Le climat du Québec est aussi en notre faveur, car la quantité d’émissions liée à l’entreposage du lisier diminue avec la baisse de la température moyenne extérieure et la réduction du temps d’entreposage. Les bonnes pratiques en matière de transformation font aussi la différence. Par exemple, dans certaines usines de transformation d’Olymel, la chaleur rejetée par les unités de réfrigération est réutilisée, les emballages sont conçus avec de l’encre écologique, et pour certaines opérations, on utilise la vapeur plutôt que des bassins d’eau.
En ce qui a trait aux protéines de sources végétales, comme le tofu, leurs impacts sont effectivement moindres sur l’environnement. Cela étant dit, tout est une question d’équilibre. Il n’est pas nécessaire de changer son alimentation de façon radicale pour contribuer. Il est d’ailleurs très sain de consommer en alternance des protéines végétales, comme le tofu ou les légumineuses, avec des protéines animales comme le porc du Québec. Le fait de manger local est aussi une excellente initiative qui permet de soutenir l’économie d’ici et de diminuer les GES liés au transport.
Finalement, parce que chaque petit geste compte, pensez aussi à éviter le gaspillage alimentaire à la maison. Selon RECYC-QUÉBEC2, une famille gaspille en moyenne 140 kilogrammes de nourriture annuellement, soit l’équivalent d’environ 1 100 $.
En planifiant bien vos repas et votre épicerie, vous économiserez et ferez un pas dans la bonne direction pour la santé de la planète.